CIG Magazine N°09

Dans le privé, la relation est d’autant plus différente que les parents paient pour l’éducation de leurs enfants, non ? C’est une notion délicate à exprimer : les parents-clients ! Une école doit cependant garder le pouvoir de ses décisions. À l’École Girsa, nous avons fait le choix de l’excellence. Nous demandons un travail accru aux élèves pour les élever au plus haut niveau. Il y aura toujours un premier et un dernier, me direz-vous, mais quand le dernier présente une moyenne de 5,1, c’est beau ! J’attache néanmoins beaucoup d’importance à cette relation avec les parents. En tant que directeurs, nous sommes des communicants permanents : il faut parler avec les parents, expliquer votre travail, et, lorsque vous êtes transparent et honnête, même quand vous leur expliquez des choses qui ne leur conviennent pas, vous êtes respecté. Vous parlez d’excellence. Or, un enfant a des aptitudes au départ. Comment gérez-vous les différents niveaux dans une même classe ? Dans le primaire, nous avons mis en place une démarche avec le corps enseignant : au début de l’année, et dès les premières semaines de cours, chaque maîtresse repère les troubles qu’elle peut observer chez ses élèves – notamment tout ce qui touche aux troubles DYS. Dès que ce repérage est fait, nous prenons contact avec la famille. Nous conseillons alors un bilan auprès de professionnels. Puis, une fois que le trouble est avéré, nous mettons en place une remédiation : cours de soutien, séances chez un logopédiste, etc. Nous suivons la thérapie jusqu’à ce que l’élève fasse les progrès nécessaires. Nous essayons d’avoir une solution adaptée pour chaque situation. Combien de classes avez-vous dans votre école ? Actuellement, nous en avons une douzaine. La difficulté dans la direction d’une école privée, c’est de fidéliser ses élèves. Par rapport à la vie de l’école ou aux résultats. Par définition, dans le privé, un élève est libre de choisir son école. Il peut en changer chaque année s’il le souhaite. Mon travail de directeur consiste à ce qu’ils n’aient pas envie d’aller voir ailleurs et qu’ils poursuivent leur cursus scolaire, du primaire au secondaire 2, chez nous. ® JEREMY PHILIPPE – @J.PHILIPPE.PHOTOGRAPHY ® SHUTTERSTOCK 12 L’ENTRETIEN LE MAGA Z INE DE L A C I G N ° 09

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