CIG Magazine N°08

13 OC TOBRE 202 1 -MARS 2022 LE SYSTÈME QUE NOUS ALLONS METTRE EN CONSULTATION EST PLUS SIMPLE ET PLUS TRANSPARENT, AVEC UN TARIF PAR PERSONNE ET NON PLUS PAR FOYER. LES COUPLES ET LES JEUNES BÉNÉFICIERONT D’UNE RÉDUCTION. LA RÉVISION DES BARÈMES DE COTISATIONS La révision des barèmes de cotisations, qui devrait entrer en vigueur en 2023, et dont le but est de rendre ce barème plus transparent, est l’un grands chantiers actuels de la CIG. Un groupe de travail également constitué d’ Eric Roditi, Elie Bernheim, Philippe Guggenheim, tous membres du Comité et d’Elias Frija, Secrétaire Général de la CIG, travaille de concert à son élaboration. Les explications de Ron Appel. Parmi les préoccupations du trésorier, il y a la volonté de réviser les barèmes de cotisations. Pourquoi ? La CIG est la 2e communauté de Suisse, la 1re de Genève. Nous offrons énormément d’activités : des lieux de culte ashkénaze et séfarade, une crèche et un Gan Yéladim, une école religieuse, le Talmud Torah, le Centre des jeunes, un Oulpan, une bibliothèque, un restaurant et un traiteur casher. Nous organisons de nombreuses activités culturelles, nous avons un Service social qui est très actif pour l’ensemble des Juifs de Genève, et deux cimetières. Ça c’est le côté positif. Nous sommes une communauté très active avec de belles prestations. Nous avons aussi quelques grands projets, comme l’extension du cimetière. Tout cela coûte cher. La plupart de nos activités sont des activités déficitaires. Même si les gens contribuent à certaines d’entre elles, cela ne suffit pas. Les coûts du GAN, par exemple, sont près de trois fois plus élevés que les revenus. Et nous avons pas mal d’activités gratuites qu’il faut financer. S’ajoutent malheureusement à ça des coûts de sécurité qui sont énormes et qui ne font qu’augmenter. On doit se battre en permanence pour l’équilibre de nos comptes. Et nous souhaiterions investir dans certaines activités qui en auraient besoin. Alors, où est le problème ? Aujourd’hui nos statuts précisent que «Chaque membre est tenu de contribuer aux dépenses de la Communauté conformément à ses possibilités » et le système actuel de cotisation est basé sur ces statuts avec 13 catégories de cotisants. Il s’agit d’un barème compliqué, où on paie par foyer, selon 10 catégories, plus 2 catégories pour les jeunes. La catégorie 1 s’élève à 1050 francs par année et la catégorie 10 à 11 900 francs S’ajoute à ça une 13e catégorie pour les membres bienfaiteurs. C’est assez complexe et normalement prévu pour que le montant payé soit en lien avec les moyens financiers. Le problème à Genève, c’est qu’on ne connaît pas les moyens des membres. Le choix du montant de la cotisation se fait ainsi sur la bonne foi. Il y a bien sûr beaucoup de membres qui jouent le jeu, mais la cotisation moyenne par foyer est de 1364 francs, alors que 85% des membres cotisent 1050 francs (la catégorie 1) ou moins. Ce sont nos membres bienfaiteurs les plus généreux qui permettent d’arriver à la cotisation moyenne de 1364 francs. Comment faire pour améliorer le système ? A Zurich, la communauté profite d’un système plus équitable, car la cotisation est perçue directement par l’administration fiscale, selon un pourcentage de la déclaration d’impôts. C’est plus simple, plus transparent. Et si on regarde les chiffres, on constate qu’à Zurich, une personne dont le revenu imposable est 50000 francs, c’est-à-dire quelqu’un qui gagnerait à peine plus de 4000 francs par mois, ce qui est, j’imagine, quand même une proportion non négligeable de nos membres genevois, paye à Zurich l’équivalent de notre catégorie 3, c’est-à-dire 1750 francs, soit nettement plus que la moyenne genevoise. Ce système serait faisable juridiquement à Genève. Mais ce n’est clairement pas dans notre culture. 39% de nos revenus proviennent des cotisations et des dons, dont la moitié des dons, ce qui est trop aléatoire. C’est une situation qui crée trop d’incertitudes pour le budget de la CIG. Le système fonctionne mal. La conséquence, ce sont des trous dans la caisse. Un changement s’impose. C’est quelque chose que d’autres comités avant nous ont essayé de faire. Mais c’est un sujet sensible, parce que certains devront payer un peu plus. J’insiste sur le fait que pour beaucoup cela ne changera rien ; pour certains même, cela baissera un peu. Mais vraiment, pour ceux qui auront une augmentation, elle sera faible. Quel est le modèle retenu ? Le système que nous allons proposer et mettre en consultation dans les prochaines semaines est un système plus transparent, plus simple. Ce sera un tarif par personne, et non plus par foyer, comme dans beaucoup d’autres communautés, y compris genevoises. Les couples bénéficieront d’une réduction (un couple payera moins que deux adultes). Les jeunes auront aussi un tarif réduit. Nous allons maintenir le statut de membre de soutien et de membre bienfaiteur, parce que nos membres les plus généreux sont des piliers importants de la CIG. Dans ce nouveau système, nous avons bien évidemment aussi prévu une solution pour les membres qui n’ont pas les moyens de payer leur cotisation. Si ce système est accepté, nous aurons enfin un système plus simple et plus équitable. Et qui devrait apporter à la communauté une augmentation de revenus à l’horizon 2023. Comment se portent les finances de la CIG? Grâce à la gestion prudente de notre Secrétaire Général et de notre Directeur des finances, nos comptes se sont soldés ces dernières années par un résultat meilleur que celui prévu au budget. Avec une trésorerie positive. Nos comptes sont cependant systématiquement déficitaires. Si nous ne parvenons pas à freiner ça, nous aurons un bilan négatif dans maximum deux ans. C’est une des raisons de plus de lancer cette révision des barèmes. Nous avons pris de nombreuses mesures d’économie ces dernières années. Il est très difficile aujourd’hui d’en prendre davantage.

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