CIG_JOURNAL_N°17_ FLIPBOOK

® HENRI MANUEL Quittant Beauvallon, Edmond Fleg se réfugie un temps à Grenoble, chez son beau-frère Léonce Bernheim qui a rejoint la Résistance. Mais, après l’arrestation de ce dernier, il se cache à Roanne jusqu’à la fin de la guerre. Après la libération, il retourne à Paris et crée avec l’historien Jules Isaac les «Amitiés judéo-chrétiennes » puis, participe activement au lancement des «Colloques des Intellectuels juifs de langue française » en 1957, en compagnie d’Emmanuel Levinas et Jean Halpérin. Jusqu’à la fin de sa vie, Edmond Fleg n’aura de cesse d’écrire. Il sera l’auteur de nombreux ouvrages : Le Chant Nouveau (1946), Nous de l’Espérance (1949), Jésus raconté par le Juif errant (1953), Le livre du commencement (1959), La sortie d’Égypte (1963), La conscience juive (1963). ASPIRER À UN MONDE MEILLEUR Il meurt à Paris le 15 octobre 1963, mais repose à Beauvallon (1), aux côtés de sa femme et de ses deux enfants. Sur la dalle en granit est gravé un chandelier à sept branches, et au-dessus de celui-ci, on peut y lire : « L’homme regarde aux yeux, mais Dieu regarde au cœur ». Au loin, on aperçoit la Méditerranée, puis quelque part, à l’ombre des pins parasols, le Vieux Moulin. Pour les quelques rares visiteurs, cet endroit magique semble évoquer l’espérance, celle des hommes et des femmes qui aspirent à un monde meilleur, celle aussi d’un prophète aux yeux clairs qui en fit le leitmotiv de sa vie et qui s’appelait Edmond Fleg. (1) C’est Edmond Fleg qui présenta à son beau-père, et promoteur, Émile Bernheim, son cousin genevois Julien Flegenheimer. Ce dernier fut l’un des grands architectes de Beauvallon, avec la construction du Golf-Hôtel, de la station balnéaire et de nombreuses villas dans les années 1913-1920, avant qu’ il n’entame ses grandes réalisations à Genève et Ostende (gare Cornavin, Palais des Nations, Palais des Thermes royaux). AU TERME DE SON ACTE DE NATURALISATION, SON PATRONYME S’ALLÈGE DE SA CONSONANCE GERMANIQUE, QU’IL DÉTESTAIT, POUR DEVENIR CELUI D’UN « BON FRANÇAIS ». IL S’APPELLE DÉSORMAIS EDMOND FLEG. Décédé de 15 octobre 1963, Edmond Fleg repose à Beauvallon, aux côtés de sa femme et de ses deux enfants. 15 MARS -J U I L LE T 2025

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