CIG_JOURNAL_N°15_FLIPBOOK

internationales, la neutralité académique et les soucis face aux élites de demain... 4. Les réflexions nationales internes en Israël émergent parfois avec beaucoup de violence et ouvrent certaines fois des blessures et des anciens dossiers portant sur le consensus même du vivre-ensemble israélien : le danger de la discorde, les redondances historiques et bibliques des guerres des Juifs, la légitimité des manifestations contre le gouvernement en temps de guerre, la question du soutien inconditionnel au premier ministre, l’impartialité des médias israéliens, les ultra-orthodoxes et l’armée, la place du messianisme dans l’avenir d’Israël. 5. Nos ennemis nous positionnent malgré nous face à des dilemmes éthiques, souvent insolubles, qui entraînent une fissure du tissu social et idéologique, dépassant les frontières d’Israël et questionnant nos fondamentaux. Parmi eux, évidemment, la question des otages et du prix à payer pour leur libération, la responsabilité/culpabilité des preneurs de décision, la compassion pour les autres victimes de la guerre, la possibilité d’effacer une idéologie mortifère, la tenue d’une guerre dans les règles du droit international... Ces questions révèlent des tendances idéologiques, religieuses ou éthiques et s’inscrivent dans la mise en place d’un mal-être qui peine à trouver une solution ultime. Toutes ces discussions doivent se tenir afin de renforcer notre vision du monde et notre cohésion collective, comprendre les avis divergents et composer avec la pluralité, même dans le désaccord. Le 7 octobre a éveillé en nous de vieux démons, mais paradoxalement peut aussi mieux nous armer dans ce monde d’après. Pour ma part, et au-delà des dangers physiques et métaphysiques énoncés, je persiste à chercher l’incroyable résilience d’un peuple, son soutien pour les soldats, la joie de vivre inébranlable du peuple d’Israël, les mariages inattendus, les expressions mondiales de solidarité des quatre coins du monde, juif et non juif, ainsi que le combat difficile pour la vérité. Le 7 octobre, ou plutôt Simh’at Torah, un peu comme Yom Kippour 1973, ne sera plus jamais le même ; mais forts d’une tradition et d’une histoire ancestrale, je garde confiance dans le peuple d’Israël et son Rocher. « SI LE CIEL EST VIDE, LES FOLIES DES HOMMES GÈRENT L’HISTOIRE ET L’ABSURDE EST POSSIBLE. MAIS SI L’ON CHERCHE À PEUPLER CE CIEL D’UN D.IEU, QUE FAIRE FACE À L’INJUSTICE ET LE MAL ? » 9 J U IN-SEP TEMBRE 2024

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