CIG Magazine N°12

Les spectateurs se retrouvent alors sur le parvis de la synagogue Beth Yaacov pour une verrée conviviale. Tenu par les jeunes du CCJJ, le bar est pris d’assaut. Personne n’a oublié les raisons de cet événement : soutenir les actions du Service social de la CIG. « Près de 20% des juifs genevois font appel à nos services », explique Evelyne Morali, sa responsable. « Ils ont du mal à joindre les deux bouts, se battent pour une existence digne, un travail rémunéré, un budget de ménage maîtrisé, des primes d’assurances payées et des frais médicaux assumés, pour ne pas succomber dans la spirale infernale de l’endettement. » Le Service social soutient près de 300 foyers sur le canton, assurant un accompagnement ciblé et professionnel. SUR TOUS LES FRONTS Avant le spectacle, Evelyne Morali n’a d’ailleurs pas manqué de quantifier le magnifique travail effectué avec son équipe : Delphine Lok, Nicole Engel, Naïc Galley et Sacha Vugman. Le Service social, c’est 286 dossiers actifs, soit 950 personnes accompagnées, 9800 appels téléphoniques traités par année, 2300 repas servis pour les personnes âgées, 12 visites à domicile par mois, 5 bourses d’études octroyées, 9 emplois trouvés... Ces quelques chiffres donnent le tournis. Sur tous les fronts, le Service social accomplit sa mission avec panache et empathie. Sans faillir. Sans faiblir. Car il existe de nombreuses situations qui nécessitent la prise en charge d’un réseau professionnel répondant aux problématiques qui peuvent surgir au cours de l’existence : difficultés administratives, chômage, logement, endettement, conflits familiaux, détresse psychologique, maltraitance ou maladie... Reconnus pour leur expertise par les autorités du canton de Genève, les assistants sociaux de la CIG savent orienter, conseiller et puiser dans la vaste palette de prestations de l’action sociale genevoise et de l’aide fournie par les institutions et fondations privées. Avec la guerre en Ukraine, le Service social s’est retrouvé également à gérer l’afflux de familles ukrainiennes à Genève. En un temps record, il a ainsi dû se mobiliser pour régulariser le statut de ces personnes réfugiées, parer à leur dénuement et prioriser les interventions afin de répondre à leurs besoins les plus urgents. À l’arrivée, c’est une cinquantaine de personnes qui ont pu être – avec le soutien de l’Hospice général – logées, habillées et nourries. Évidemment, toutes ces missions ont un coût. Et, malgré les donateurs et partenaires fidèles qui le soutiennent année après année, le Service social se préoccupe de manière permanente du financement de son action sociale et de son équilibre budgétaire. Des campagnes de collectes de fonds sont organisées régulièrement. Cette soirée de Tsedaka qui rendait également hommage à Lily Safra, disparue en 2022, et à son engagement philanthropique, s’inscrit dans cette optique : grâce à la mobilisation de généreux sponsors qui ont couvert les coûts de la manifestation, l’intégralité de la recette de la billetterie a ainsi pu être reversée au Service social. ÉCRIVAINE ET POÉTESSE ITALIENNE, SARRA COPIA SULLAM A VÉCU À VENISE AU DÉBUT DU XVIIE SIÈCLE ET A JOUÉ UN RÔLE EXCEPTIONNEL DANS LES MILIEUX CHRÉTIENS ET JUIFS, EN OUVRANT UN SALON LITTÉRAIRE ET PHILOSOPHIQUE DANS SA DEMEURE. ® AIGAL STUDIO ® AIGAL STUDIO Binyamin Greilsammer est à l ' initiative de ce spectacle. Réunir et traduire les textes, trouver les musiciens. I l s'est battu pour l 'amener sur la « scène » de Beth Yaacov. LE REPORTAGE 24 LE MAGA Z INE DE L A C I G N ° 12

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