CIG Magazine N°06

L’ENTRETIEN TOUT-PETITS : LE BONHEUR EST AU GAN YÉLADIM Attention, traditions, respect, écoute… Voici quelques-unes des valeurs chères à l’équipe éducative du jardin d’enfants de la CIG. Un lieu d’éducation et de transmission qui, depuis tout juste 50 ans cette année, accueille les tout jeunes enfants dans un esprit de bienveillance et de partage des valeurs du judaïsme. Pour Yaffa Dayan et Caroline Guivante, ses deux co-direc- trices aussi dynamiques que passionnées et investies, à l’image de l’équipe qui les accompagne, l’objectif de ce lieu est avant tout le bien-être de l’enfant. Un but au- quel elles ne dérogent pas, même en cette période de pandémie qui les oblige à réin- venter certains modes de fonctionnement. Interview à deux voix. Le Gan Yéladim a cinquante ans cette an- née. Quelle est sa raison d’être ? Caroline Guivante C’est un jardin d’enfants destiné aux enfants juifs de Genève et de ses villes frontalières, qui a pour rôle de les accompagner dans leur développement par les valeurs du judaïsme. Yaffa Dayan C’est le meilleur endroit pour transmettre ces valeurs aux enfants. Au Gan Yéladim, l’enfant commence ses premiers pas dans l’apprentissage de l’étude de la tradition et des valeurs juives. L’enfant est exposé à la richesse de cet héritage. Tout cela pour créer un joli lien avec la culture et la religion, les accompagner dans leur identité juive d’une manière agréable, positive, ludique pour que cela se fasse dans le plaisir, dans le cadre d’une belle expérience. Quelles sont précisément ces valeurs es- sentielles ? YD Nos fêtes sont une leçon de vie quoti- dienne et une occasion toujours agréable d’expliquer de belles choses comme l’amour du prochain, le respect de l’autre, des pa- rents, la tolérance. La Paracha hebdomadaire est, par exemple, et selon le texte choisi, toujours l’occasion d’élargir la discussion à des thèmes comme la jalousie, la colère, la relation fraternelle, la bienfaisance et bien d’autres thèmes enrichissants pour l’enfant. Comment le GAN a-t-il été créé ? YD Au départ, il y a cinquante ans, à l’ini- tiative de quelques parents, et avec le sou- tien de Monsieur Vladimir Halpérin et de Monsieur Henri Muhlstein, on a réuni un petit groupe d’enfants autour de Pascale Banon dans les locaux de la CIG à la rue Saint-Léger. Le succès est allé grandissant, comme le nombre d’enfants, et cela s’est finalement transformé en un jardin d’en- fants professionnel dirigé pendant près de 30 ans par Madame Noémie Puder. Puis, il y a dix-huit ans, le GAN s’est déplacé ici, dans ces beaux locaux spacieux et lumineux de Veyrier, à côté de l’école Girsa, ce qui est très pratique et finalement logique. Depuis combien de temps travaillez-vous ici ? CG Je suis arrivée en 2012 et aujourd’hui, mon activité se divise pour moitié dans la responsabilité d’une classe, et pour l’autre moitié en tant que co-directrice. J’ai tou- jours voulu exercer ce métier depuis toute petite. Ma mère, l’exerçant elle-même, m’a beaucoup soutenue et encouragée dans mes études. Après mon bac, j’ai passé des concours pour entrer en école d’Éducateurs de jeunes enfants à Paris. Après 3 ans d’études, j’ai obtenu mon diplôme et j’ai tout de suite trouvé un poste au Gan Yéladim. Depuis que je suis arrivée ici, j’ai eu la chance de pouvoir enrichir mes connaissances à travers une formation pour être Formatrice d’apprentis, toujours dans cette idée de transmission et d’ouverture, et en faisant un CAS en gestion d’équipe et conduite de projet. YD Je travaille au Gan depuis sept ans. Lorsque j’étais enfant, je voulais être avo- cate ou psychologue clinicienne. Mais je me suis finalement orientée dans le domaine éducatif. J’ai un Bachelor de conseillère pédagogique et un Bachelor d’enseignante. J’ai désormais trente-six ans d’expérience dans le domaine de l’éducation formelle. J’ai débuté ma carrière dans des lycées en Israël, je ne pouvais pas m’imaginer travailler avec des petits dans des jardins d’enfants. A mon agréable surprise, plus j’avance dans l’âge et plus je diminue dans l’âge des enfants. J’ai énormément de plaisir à travailler avec les petits. Je me sens fière de contribuer au développement de ces magnifiques fleurs que sont les enfants de notre communauté. Comment vous répartissez-vous le travail de directrice ? CG Nous travaillons ensemble à la direction depuis maintenant trois ans, dans une belle relation, dans une atmosphère de partage. On échange, on prend des décisions de manière collégiale, sans jamais de conflit. Quelles sont les qualités de l’autre que vous appréciez le plus ? CG J’aime beaucoup la sagesse de Yaffa, cela m’aide souvent à travailler sur mon propre caractère. YD Caroline est une personne avec qui il est agréable de travailler et de partager. Ainsi, ensemble nous avons la volonté commune de faire évoluer le Gan. S’INSCRIRE AU GAN YELADIM Mesdames Guivante et Dayan répondent volontiers à vos questions au : 022 899 13 32 ou au 022 317 89 06. E-mail : gan@comisra.ch Toutes les informations ainsi que le dos- sier d’inscription sont aussi à retrouver sur le site : www.comisra.ch/service/gan-yeladim 11 MARS -J U IN 202 1 « LE GAN EST LE MEILLEUR ENDROIT POUR ACCOMPAGNER LES ENFANTS DANS LEUR IDENTITÉ JUIVE D’UNE MANIÈRE AGRÉABLE, POSITIVE, LUDIQUE. » Yaffa Dayan © POINT-OF-VIEWS.CH 10 L’ENTRETIEN LE MAGA Z INE DE L A C I G N ° 06

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