CIG Magazine N°05

En effet, accepter des convertis qui ne s’en- gagent pas totalement, c’est les tromper dans leur choix et leur causer une source de déception. Il est impératif qu’avant la conversion les prosélytes étudient, sachent ce vers quoi ils se dirigent. Il est important qu’ils connaissent le sens de l’engagement qu’ils prennent pour eux et pour leurs descen- dants. La conversion n’est pas une formalité que l’on accomplit. Elle doit être, pour celui qui s’y engage, une source d’épanouissement et non un joug intolérable à supporter. Pour cela, il est impératif de prendre son temps, d’étudier afin de pouvoir poser un acte dé- libéré et surtout de faire un choix éclairé. Par ailleurs, au-delà de cet aspect pratique, décourager le prosélyte s’explique parfaite- ment, non par le particularisme juif ou un repli du juif sur soi, mais au contraire, pour l’universalisme du judaïsme en vertu duquel « les justes du monde entier ont droit au monde futur. » Car il n’est pas nécessaire pour le non- juif de pratiquer les 613 commandements pour avoir droit au monde futur. En dehors du judaïsme, le salut existe. Il suffit pour ce faire de respecter les sept lois noahides. Maimonide est catégorique à ce propos : «Quiconque accepte les sept commandements noahides et les observe avec soin est considé- ré comme juste des nations et il part à la vie éternelle. ( Mishné Torah, Mélakhim , 8,2). » Rav Dr. Izhak Dayan, Grand Rabbin ® SHUTTERSTOCK 9 OC TOBRE 2020 - FÉ VR I ER 202 1

RkJQdWJsaXNoZXIy MjE4MDE=