CIG Magazine N°05

10 L’ENTRETIEN L’ENTRETIEN ROSELINE CISIER, DES RACINES…ET DES AILES ! LE MAGA Z INE DE L A C I G N ° 05 Élue, pandémie oblige, lors d’une Assem- blée générale un peu particulière qui s’est tenue au mois de septembre dernier, Ro- seline Cisier est la nouvelle présidente de la CIG. Membre de la communauté depuis de nombreuses années, avant d’intégrer le Comité puis d’y officier en tant que vice-pré- sidente sous la présidence de Philippe A. Grumbach à qui elle succède donc, cette femme de tête, à l’engagement solidement chevillé au corps, s’est déjà mise au travail. Entourée de son Comité et des équipes de la CIG sans lesquelles, insiste-t-elle, rien ne serait possible, celle qui est aussi directrice du CEBIG, le Centre de bilan de Genève, ne compte pas ses heures pour continuer à faire rayonner la communauté. Membre de la communauté, puis de son Comité avant d’en devenir aujourd’hui la Présidente… Pourquoi cet attachement à la CIG? L’engagement a toujours fait partie de mon ADN, comme celui de ma famille d’ailleurs. D’aussi loin que je me souvienne, mes pa- rents ont toujours été membres des diverses communautés actives là où nous vivions. Pour moi, il s’agit d’une évidence, d’un an- crage profond lié à mon identité. De par ma personnalité, je suis naturellement tournée vers les autres, j’aime donner de moi-même, de mon temps. Apporter quelque chose aux individus, à la collectivité. M’engager dans la communauté, c’est aussi une manière de transmettre, de perpétuer la tradition et de l’inscrire dans l’avenir. Vous auriez pu rester un simple membre de la communauté, mais vous avez décidé d’intégrer le Comité en 2015. Qu’est-ce qui vous y a poussé ? Cela faisait plusieurs années que l’on m’in- vitait à rejoindre le Comité. Ce n’était per- sonnellement pas le bon moment avant, en termes de disponibilités, peut-être même de compétences. Je me suis toujours impliquée dans de nombreuses commissions depuis notre arrivée à Genève, et j’ai finalement franchi le pas en 2015, lorsqu’un membre du groupe de réflexion mis en place à la CIGm’a sollicitée. J’ai accepté, et dans mon esprit, c’était plus une continuité, une formalisation de mon engagement. J’ai eu la chance, aussi, de faire partie d’une équipe formidable, riche en compétences et en valeurs humaines, qui fut une source supplémentaire de motiva- tion pour la suite. Qu’avez-vous envie de dire à Philippe A. Gru- mbach, qui vous a précédé à la présidence ? Tout simplement bravo et merci ! Bravo d’avoir été, pendant cinq ans, un président si complet et d’avoir incarné si brillamment la commu- nauté. Et merci pour tout ce qu’il a fait et ap- porté à la CIG avec conviction, dynamisme et compétences. Il a porté haut et fort la CIG. Outre le fait évident que vous soyez une femme et lui un homme, qu’est-ce qui vous distingue ? Je retiendrai davantage nos similitudes que nos différences. Nous avons en commun les mêmes valeurs fortes, les mêmes convic- tions : la force de l’identité, du don de soi, du partage et du respect de l’autre. La volonté de bâtir, de créer, de laisser une empreinte par notre engagement. Tout cela avec une conscience aiguë de n’être que les maillons d’une chaîne. De par son métier et ses com- pétences, Philippe A. Grumbach a cette éloquence, cette force, cette culture de la chose politique, cette assurance et cette aisance dans la lumière, que je n’ai certaine- ment pas. Je suis probablement plus à l’aise dans l’ombre même si j’ai certainement une tendance naturelle à prendre le leadership lorsque les circonstances l’imposent. Justement… Sa profession a sans nul doute influencé le style de sa présidence. Directrice du CEBIG, le centre de bilan de Genève, vous êtes psychologue de formation, plus précisément orientée vers le monde du tra- vail. Quelle incidence cela pourra avoir sur votre manière de mener la CIG? Je dissocie un peu la communauté de ma fonc- tion, même si certaines compétences stra- tégiques et managériales que j’ai pu acquérir en tant que directrice du CEBIG, qui compte une vingtaine de collaborateurs, vont m’être utiles. Au-delà de ça, ce sont mon cœur, ma personnalité et la force de mon engagement que j’apporte. On choisit son métier par rap- port à ses aptitudes personnelles, et bien sûr, je vais y amener un peu, voire beaucoup, de moi. C’est un tout, on ne peut pas dissocier ce que l’on est de ce que l’on fait. Vous avez une activité professionnelle déjà très prenante. Comment allez-vous parvenir à concilier votre métier avec votre engage- ment au sein de la communauté ? On ne peut pas le nier : cela va être chargé ! C’est un deuxième travail à temps plein, de grandes responsabilités. La CIG est une très grande structure avec de nombreux services et des challenges importants pour assurer sa pérennité ; les synagogues, une école de la petite enfance, un Talmud Torah, un res- taurant, différents services éducatifs et de loisirs pour la jeunesse, mais aussi pour les adultes, un service social, un service culturel, une bibliothèque, un cimetière… Il y a une composante essentielle dans tout ça : c’est un travail d’équipe, qui rassemble un ensemble de personnes très compétentes. J’en profite pour saluer et remercier le travail magnifique de notre Grand Rabbin, de notre Secrétaire Général et de tous les collaborateurs et bé- névoles de la CIG, sans oublier les membres du Comité avec qui je partage ces responsa- bilités et le GSI. Seule une équipe opération- nelle performante peut créer les conditions idéales pour assumer notre charge. Sans eux, aucun des membres du Comité ne pourrait assumer son rôle face à nos vies profession- nelles et familiales. Je leur adresse tous mes remerciements.

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