CIG Magazine N°04

Epaulés par le staff de la CIG et les bénévoles, Amaury Lecomte traite des aspects logistiques dans son bureau, tandis que Dominique Veuillet s’occupe des commandes de viande. Tous les membres des différents services de la CIG ont prêté main forte dans un élan de solidarité. Au milieu de cette agitation, des sacs en pa- pier et des listings incomplets, on retrouve Amaury Lecomte, directeur de la restauration (lire notre interview en page 8), et Dominique Veuillet, chef du Jardin, le sourire aux lèvres malgré un certain nombre de casseroles : ce matin, le four de la cuisine a rendu l’âme. Le nouveau modèle doit absolument être livré rapidement. Une gageure en période de Covid-19, mais une obligation pour assurer les quelques 379 commandes traiteur pas- sées pour les fêtes. C’est deux fois plus que l’année passée. Dans quelques jours, une fois la casherisation de la cuisine terminée, toute l’équipe mettra donc la main à la pâte. Mais en attendant, il faut commander en urgence des centaines de contenants pour livrer les plats à l’emporter. Et Amaury de conclure : «Mon premier Pessah à côté, c’était des cacahuètes ! » BÉNÉVOLES ET COLLABORATEURS EN PREMIÈRE LIGNE Au rez-de-chaussée de la Maison Juive Du- mas, on reconnaît les membres du secré- tariat et de certains services, ainsi que les inconditionnels du bénévolat. Delphine, qui œuvre toute l’année au sein du Service social, s’affaire entre le foyer du CCJJ et la salle de restaurant, les bras chargés de caisses acha- landées à l’aller, de nouvelles listes de courses au retour. Sur ses commandes s’accumulent les post-it de couleurs différentes. «Cela nous permet de savoir s’ il manque un élément de la commande, si on doit ajouter de la viande au moment de la livraison, ou si un produit est en attente. » Les étiquettes rouges désignent par exemple les commandes auxquelles il faut ajouter une viande préparée, qui attend avec son numéro et le nom de son destina- taire. Roseline Cosier, Vice Présidente, est également présente pour apporter son aide. Depuis hier, les nombreuses commandes quittent la CIG. La plupart des membres sont en mesure de venir les chercher, en res- pectant les mesures barrières et équipés de gants et de masques mis à disposition. Mais pour les personnes vulnérables, seules et qui ne peuvent se déplacer, un service de livrai- son à domicile s’est organisé avec le soutien précieux des bénévoles du GSI. Les membres seront livrés jusqu’à la dernière minute. Vivre la Pâque en confinement est une épreuve pour beaucoup de familles. Sé- parée des siens, Chantal s’apprête à allu- mer ses bougies et à cuisiner seule. C’est la première fois qu’elle fêtera Pessah sans ses deux filles. «Cette situation est dure à vivre pour ceux dont les parents ou grands-parents sont seuls ou fragiles », regrette Sophie, sa cadette. « Pouvoir cuisiner les traditions de Pessah est un vrai réconfort. » Emilie Cailleux PESSAH EN CHIFFRES Pessah est toujours un moment particu- lier dans l'année de la communauté, et en particulier pour le restaurant Le Jardin. Cette année n'a pas dérogé à la règle, bien au contraire ! Survenu en pleine crise sani- taire, Pessah 2020 a marqué des records de bien des manières : ∙ 5 tonnes de nourriture livrées ∙ 800 repas traiteur livrés ∙ plus de 20 bénévoles ∙ plus de 20 livreurs 25 J U IN-SEP TEMBRE 2020

RkJQdWJsaXNoZXIy MjE4MDE=