CIG Magazine N°02

Dan, Noé, Jonathan, Blandine et Simon préparent consciencieusement cette sortie depuis le mois d’avril. «Nous avons une grande liberté dans les activités que l’on propose. Nous sommes épaulés dans l’organisation par les res- ponsables, et nous avons été formés pour cela pendant au moins un an », explique Simon, ancienne recrue de l’EDC. « Aujourd’hui, je viens parce que ça me fait kiffer, se confie-t-il. Les animateurs, nous sommes là pour le plaisir, comme nos parents avant nous. » Il apparaît très vite que ces deux semaines à Nendaz ne sont pas un simple camp de vacances, mais une véritable réunion familiale. Tout le monde se connaît, et un fort attachement s’est créé entre les participants de Genève et de Lausanne. D’un coup d’œil derrière lui, Simon encourage les adolescents dissipés à tenir les rangs et le rythme. « Les petits entrent dans notre monde grâce aux activités organisées, mais la vie quotidienne est une vraie galère. Avec les plus grands, c’est le contraire. » commente-t-il. DIVERTISSEMENT DE HAUT NIVEAU Ava, demeurée auprès des Kids 1 & 2 (de 6 à 10ans), n’aurait peut-être pas le même avis. Avec elle et ses amis animateurs, le petit-déjeuner se transforme en moment de jeux et d’instruction. A 16 ans, elle est revenue de San Francisco, où elle a dé- ménagé il y a deux ans, pour participer au camp d’été et donner de son temps pour encadrer les plus petits. Une vraie passion : perchée sur une table dans un déguisement de princesse, elle écoule son répertoire de chansons, dans son élément. «Des règles sont instaurées, pour bien vivre en communauté et faire de cette expérience un apprentissage de vie », nous explique-t-elle, avant de pousser ensuite les petits au calme afin de dispenser les instructions de la matinée : brossage de dents, nettoyage de frimousse et pâtisserie au programme. Les enfants ont notamment pour consigne de ranger leurs chambres, notées sur 5 et d’après 3 critères : l’originalité, le rangement, l’envie d’y dormir comme dans un hôtel de standing. Certains font preuve d’une im- mense créativité : des enfants ont créé un escape game dans leur chambre à destination de Guillaume Cohen et de Simon Bismuth, responsables du CCJJ (Genève) et du CJJL (Lausanne) et directeurs du camp. « Le but du camp est de suivre le projet pédagogique – la création de l’état d’Israël cette année, de favoriser l’autonomie des enfants et de leur permettre d’être force de proposition. Par exemple, le règlement de la colonie est créé par les enfants eux-mêmes » détaille Guillaume. ACTIVITÉS DE HAUT VOL Equitation, cuisine, karting, bowling, ac- crobranche, rafting, aquapark, célèbres maccabiades : à l’heure du déjeuner, chacun évoque ses activités favorites. A chaque table, il y a un animateur. Il sert l’eau, les plats, vé- rifie que les enfants mangent bien. Quand Amélia ne veut pas de salade, car « elle n’est pas un lapin », Simon l’encourage à goûter avec bienveillance. Pour Guillaume, c’est là le moment le plus agréable. « Les repas sont un moment d’échanges entre les animateurs et les enfants. Notre rôle est de les déconnecter du monde médiatique et susciter des interactions », explique encore le responsable. Depuis leurs 15 ans, Guillaume et Simon ont des centaines de camps à leur actif. Ils en connaissent Chaussures de rechange et tentes de compétition : les plus grands sont équipés ! Ils ont marché toute la journée vers la vallée, en faisant des pauses. Pendant ce temps-là, au chalet, les plus jeunes suivent les enseignements de leurs animateurs et de Guillaume et Simon. Au moment du déjeuner, la kippa est de rigueur ! 18 LE REPORTAGE LE MAGA Z INE DE L A C I G N ° 02

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